Le petit ornitho

Le petit ornitho

La Grive draine

Identification :
Cette grosse grive grive se distingue assez facilement de la grive musicienne par ses parties supérieures (tête, dos et dessus de la queue) plus grises d'autant plus perceptibles que le plumage est usé. Les taches pectorales et ventrales noires sont disposées de manière beaucoup plus anarchique que chez la grive musicienne où elles sont alignées ou disposées en "V". Les couvertures sous-alaires sont d'un blanc brillant, beaucoup plus éclatant que chez la grive litorne. Les plumes à l'extérieur de la queue sont blanc-terne et ordonnées de façon variable. Enfin, les pattes sont jaunâtres. Les sexes sont similaires, on ne constate pas de dimorphisme sexuel.
Les juvéniles ont un plumage guère éloigné de celui des adultes. Cependant le dessus Grive draine semble plus pâle, plus gris-brun, avec des motifs chamois-crème sur le centre des plumes, en particulier sur le manteau et sur le croupion. L'ensemble des couvertures et les rémiges sont bordées de couleurs claires chamoisées. Les taches des parties inférieures sont généralement moins développées.

Habitat : Moins Grive draine présente dans les jardins et dans les parcs que ne peut l'être la grive musicienne, elle préfère en effet les zones plus dégagées qui autorisent une vision plus nette et qui permettent des itinéraires de fuite à distance et en hauteur en cas de risque de prédateurs. La proximité des arbres demeure cependant nécessaire à la nidification. On la retrouve donc dans les bois clairsemés, les bosquets, les clairières et les lisières de forêts. Dans la partie méridionale et orientale de son aire, elle Grive draine est plus fréquente en région montagneuse qu'en plaine. En France, notamment, on la trouve un peu partout, dans les paysage vallonnés, les bocages, les allées d'arbres ou les plantations. En montagne, elle peut grimper jusqu'à 1500, voire 2000 mètres.

Distribution : Les grives draines sont endémiques du vieux continent, de la péninsule ibérique jusqu'au centre de la Sibérie, le centre de l'Asie et l'ouest de l'Himalaya. Sur ce vaste territoire, il y a trois sous espèces : T.V. viscivorus (toute l'Europe, de l'Ecosse jusqu'à l'Oural Grive draine et la rivière Ob, dans l'ouest de la Russie) - T.V. deichleri (Maroc, de Tanger jusqu'au massif de l'Atlas) - T.V. bonapartei (Sibérie jusqu'au centre de l'Asie).

Comportements : Les grives draines vivent habituellement seules ou en couple, mais à la fin de l'été, il leur arrive souvent de se réunir en groupes familiaux ou en petites bandes lâches. Dans ce cas, les rassemblements de 50 individus ne sont pas rares, alors que ceux de 150 sont vraiment exceptionnels. A la fin de l'hiver, en Europe, cette tendance s'accentue, et les grives draines prennent alors l'habitude de s'associer avec des grives mauvis et des litornes. Elles passent une grande partie de leur temps à découvert, se déplacent sur le sol en adoptant une posture très rectiligne, Grive draine tête dressée et queue pointée vers le bas. Leur attitude est assez similaire à celle de la grive musicienne, encore que leurs sautillements soient plus longs et plus amples. Lorsqu'elles sont excitées ou alarmées, elles agitent les ailes et la queue. Les couples sont souvent très belliqueux. Ils attaquent systématiquement tous les intrus qui pénètrent sur leur territoire ou qui s'approchent du nid, même s'il s'agit de rapaces ou de corbeaux.
C'est une migratrice partielle. Les reproducteurs du nord et de l'est de l'Europe hivernent en Europe Occidentale où ils se mêlent aux populations sédentaires locales. Certains individus vivant en Europe Occidentale migrent vers le sud sur les bords de la Méditerranée mais la grande majorité reste fidèle à sa région natale. Les migrateurs sont en général d'une nature plus craintive et ont un comportement moins social que les indigènes.

Nidification : La saison de nidification se déroule de la mi-mars à la fin juillet, sauf en Grande-Bretagne où elle commence un peu plus tôt, dès la fin février. Le nid est une large coupe construite avec des petits morceaux de bois, des herbes sèches, de la mousse et des racines. Occasionnellement Grive draine le couple y rajoute des lichens, des frondes de fougères, des morceaux de tissu et des plumes. L'intérieur est garni avec des fines herbes, des feuilles et de la boue. Le nid peut être placé jusqu'à 20 mètres au-dessus du sol dans une haie, un buisson ou un arbre, sur la corniche d'un bâtiment, une berge, la façade d'une falaise ou au milieu de rochers. La plupart du travail revient sans doute à la femelle et on ne sait pas exactement quelle est la part de son partenaire. La ponte comprend 3 à 5 œufs de couleur variable, bleu clair, bleu verdâtre, chamois-crème ou brun-chamois. La coquille est recouverte de taches ou de mouchetures rouges, violettes ou brun noirâtre. La femelle couve seule pendant 12 à 15 jours. Pendant leur séjour au nid qui dure de 14 à 16 jours, les oisillons sont nourris par les deux adultes. Sur l'ensemble de l'aire de distribution, il y a deux nichées par saison, hormis en Sibérie. Le mâle finit de nourrir la première nichée pendant que la femelle couve la seconde.

Régime : La grive draine se nourrit d'insectes, de vers et de baies qu'elle prélève en terrain découvert, dans les arbres ou les buissons. Bien qu'elle soit présente au sein de groupes mixtes de turdidés, attitude qui la différencie du merle noir et de la grive musicienne beaucoup plus ségrégatifs, elle défend farouchement son territoire et les ressources alimentaires qui s'y rapportent.



25/11/2012
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